Noir et Blanc comme introduction au Rouge
Le rouge implique la notion de différence. En répétant cette même couleur de diverses façons, émergent alors des thèmes complémentaires tel l’Amour et la Haine.
Le rouge unifie les opposés.
Dans Timée de Platon on peut lire
« Il faut appeler blanc ce qui dissocie le corps de la vision et noir ce qui produit l’effet contraire. Quant au mouvement trop vif d’une certaine autre sorte de feu, s’il rencontre le corps de la vue, il le dissocie jusqu’aux yeux mêmes: il ouvre et dissout violemment les ouvertures mêmes de l’œil, jusqu’à faire s’écouler par elles tout le feu de l’œil, et cette eau mêlée de feu que nous appelons les larmes.
Ce mouvement, qui est lui même une sorte de feu, se propage avec violence en sens contraire du feu de l’œil. Alors le feu intérieur jaillit en dehors comme d’un éclair, tandis que le feu extérieur pénètre dans l’œil et va s’éteindre dans l’humeur. Des couleurs de toutes sortes naissent dans ce bouillonnement. Nous appelons cette impression celle d’éblouissement et nous nommons éclatant et étincelant ce qui la produit
Quant à la sorte de feu intermédiaire entre celles-là, elle se dirige vers l’humeur des yeux et se mêle avec elle, mais elle n’étincelle pas. Seulement par l’effet du mélange du reflet du feu avec l’humeur de l’œil, il se produit une couleur sanglante que nous nommons couleur rouge».